Dépenses publiques: discipline & moins de fonctionnaires

Mais malgré un tel contexte, assure t-il encore, la France "résiste plutôt en termes de croissance" et en termes d'emploi.

Aussi, M. Fillon confirme et maintient ses prévisions de croissance du gouvernement pour cette année entre 1,7% et 2%.

Et pour appuyer ses propos, le Premier ministre s'appuie sur un récent rapport de l'Insee qui précise que la France possède déjà un acquis de croissance qui donne une assurance d'avoir au moins 1,5% d'ici la fin de l'année.

Cependant, cela n'empêche pas le Premier ministre de se montrer très ferme sur les dépenses de l'Etat. "Pas d'augmentation des dépenses publiques d'ici à cinq ans", assure M. Fillon.

Il n'y aura pas de remplacements d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, confirme t-il et le budget 2009 est préparé sur cette base.

En tout état de cause, c'est au sein de l'Education nationale que les suppressions de postes seront les plus nombreuses, avec pas moins de 13.500 départs non remplacés.

L'objectif du Premier ministre et de son gouvernement reste de parvenir à l'équilibre budgétaire d'ici à 2012. Et dans cette perspective, y a un moment où il faut arrêter la fuite en avant qui est celle de notre pays depuis longtemps.

Pour M. Fillon, supprimer les déficits c'est d'abord une question d'efficacité parce que la dette accumulée "pèse" sur la France.

Mais surtout, ajoute t-il encore, c'est une "question de morale".

Il est indécent de laisser les futures générations à payer le fruit des lâchetés de leurs aînés.

Et il est évident que sur ce dossier, il est en parfaite harmonie avec la volonté du Président de la République. Sur un sujet comme celui-là, il ne serait pas possible que le président de la République et le Premier ministre ne soient pas en phase, assure t-il.