Au cours de l'émission, de nombreuses questions ont été soumises aux ministre des affaires étrangère Bernard Kouchner, lequel a répondu avec fermeté, conviction et sans tabous, se laissant ainsi entraîné dans le jeu du question-réponse, avec un certain plaisir.
Réformer la France, une priorité
« J’ai rejoint Nicolas Sarkozy, car il était capable de réformer »
Voilà qui en dit long sur la conception que Bernard Kouchner se fait de la France. Oui, la France a besoin d'être réformée et cela doit être une priorité, voilà le message qu'il n'a cessé de lancer jeudi soir.
« C’est très difficile de réformer la France », a-t-il déclaré, mais il reste convaincu que Nicolas Sarkozy, réussira son pari.
Kouchner, l'indépendantMonsieur le Ministre des affaires étrangères a choisit son camps, celui des réformateurs, persuadé que la France retrouvera sa place de part le monde mais aussi celui d'une nouvelle politique basée sur l'entente entre les partis et la volonté commune de tenter des réformes.
« Ce n’est pas de la real politique, c’est la Réalité ! »
Mais si Bernard Kouchner semble avoir changé, il continue à être l'homme indépendant qu'il a toujours été. Pour lui, « Il faut toujours être au plus près des droits de l’Homme… ». C'est ainsi qu'il ne considère pas la politique de Nicolas Sarkozy comme non respectueuse des droits de l'Homme. Bien qu'il déclare sans vergogne: « J’ai toujours voté à gauche, je n’ai pas voté Nicolas Sarkozy, ni au premier, ni au deuxième tour. Je n’ai pas quitté la Gauche, et Nicolas Sarkozy ne m’a pas demandé de la quitter. »
Quand on lui parle de la visite du colonel Kadhafi, il fronce les sourcils, mais il nuance ses propos par un: « Moi j’étais indigné lorsque F. Mitterrand , et je lui en ai parlé souvent, a rencontré le colonel Kadhafi. » (en Crète)
A ses amis socialistes
« C’est plus facile d’être dans l’imprécation, d’être dans l’agitation et la protestation que d’être à la tête d’un pays. »
Bernard Kouchner n'a donc pas mâché ses mots, envers ses amis socialistes, du début jusqu'à la fin mais ce fut pire lors du débat avec Pierre Moscovici.
A propos de la politique fiscale, par exemple, il décoche, à Pierre Moscovici :« Vous avez caricaturé cette politique. »
Il se montre ainsi très critique à l'encontre du Parti socialiste.
« Oui surtout quand je le considère je vois qu’il ne s’y passe rien, en dehors des batailles habituelles d’appareil… je n’ai pas vu de propositions qui convainquent ou même notables, dans cette nécessité d’adapter la France à la modernité ! Le choix pour que nous reprenions, on pas seulement notre rang, ce qui serait très intéressant, mais que nous soyons capables d’êtres avec les français en position de gagner la compétition économique, et pas seulement économique, culturelle on a besoin de nous, intellectuelle, les idées, mais pour ça il faut qu’il y ait des sacrifices consentis, et des réformes... »
Mais Bernard Kouchner a trouvé une cible idéal en la personne de Pierre Moscovici, pour faire ses reproches et donner des conseils au PS.
« Je pense que la France est dans une situation mauvaise par rapport aux autre pays européen, mais en tous cas elle a besoin de cette effort de ce sursaut, et ça il faut des réformes ! Je t’encourages à lire le livre de Manuel Valls, il est plus à droite que moi. Il est plus à droite que moi dans ses réformes ! Or vous le savez très bien c’est ça qui faut ! Donnez-moi les idées ô socialistes camarades … je suis prêt à mettre de la justice dans les réformes … tu t’en repentiras parce qu’il aura fait les réformes que personne n’aurait fait. »
Il dit aussi que le PS s'en ai pris à lui avec une « méchanceté excessive »
Oui il a été touché par ses attaques à répétition, car à droite on ne l’aime et à gauche on le considère comme un traître.
L'invitation « Oui je ne suis pas toujours d’accord… mais pour le moment … il nous faut absolument faire cette effort pour que la France s’en sorte, Pierre tu dois faire avec nous ! » Voici l'invitation qu'il lance à Pierre Moscovici en fin d'émission. Mais comme il le dit si bien Moscovici fait dans « l’outrance » lorsque ce dernier parle de son livre « Le liquidateur ». Bernard Kouchner n'est donc pas prêt d'être de nouveau accepter au sein du PS, mais il s'en moque sa seule ambition : « servir la France. »
Par moi même