Dans son discours de Toulon, le Président
Nicolas Sarkozy l'admet : la crise financière que nous vivons est "sans précédent" et ébranle jusqu'aux rouages de l'économie mondiale.
Aussi, il est plus qu'urgent d'envisager sérieusement une refonte totale du système financier et monétaire dans un cadre strict et régulé.
Ou sinon, nous courons à la faillite.
Il est fini de croire que les marchés ont toujours raison.
C'est "une idée folle", affirme le Président.
"La crise financière n'est pas la crise du capitalisme, c'est la crise d'un système qui s'est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme", a-t-il ajouté. "Si l'on veut reconstruire un système financier viable, la moralisation du capitalisme politique demeure la priorité".
Ce n'est désormais pas un seul Etat qui aura la solution, aussi puissant soit-il, mais tous ensemble que nous trouverons le ou les remèdes.
La crise que nous vivons devrait nous inciter à "repenser", "refonder" le capitalisme. Mais sur une éthique fondée sur le travail afin de retrouver un équilibre entre la liberté et la règle, entre la responsabilité collective et la responsabilité individuelle.
Bref, un nouvel équilibre entre l'Etat et le marché.
La première des choses à faire, pour Nicolas Sarkozy, c'est d'abord de sanctionner les abus, mettre fin aux fameux "parachutes dorés" qui ont causé trop de scandales.
Autre chose, la crise ne doit pas nous freiner mais, au contraire, nous faire aller de l'avant.
Ainsi, le Président Sarkozy a assuré que le rythme des réformes serait accéléré d'ici la fin de l'année. D'ailleurs, nombre de mesures déjà prises ont permis à la France de mieux résister que partout ailleurs.
Donc, dès janvier 2009, sera engagée la deuxième réforme de l'Etat avec comme premier dossier : la réforme des administrations locales. De plus, la reforme de la taxe professionnelle ne sera pas différée.
Enfin, c'est aussi à nous, à nous tous, de changer de comportement.
Et pour cela, il est foncièrement indispensable d'instituer le système bonus/malus dont l'esprit est d'inciter chacun à changer ses modes de consommation.
En consommant moins mais utile, on aidera l'Etat à prendre les mesures qui s'imposent.