Face aux réticences du Congrès sur son plan de sauvetage de l'industrie financière, le Président Bush est intervenu personnellement pour mettre en garde contre un scénario catastrophe qui se terminerait par une "longue et douloureuse récession" aux Etats-Unis.
Aussi, il est plus qu'impératif, estime le président américain, de mettre en place un plan d'urgence rapide afin de "sauver l'économie américaine".
Car pour Bush, les faits sont là : le système américain tout entier est en danger. Et sans une action immédiate du Congrès, l'Amérique risquerait de céder à la panique financière et un scénario alarmant se déroulerait, similaire à ce qu'il s'est passé en 1929 ...
George Bush a alors appelé une nouvelle fois les sénateurs et représentants à approuver son plan d'aide de 700 milliards de dollars destiné à racheter les actifs douteux des banques entre autres mais qui rencontre le scepticisme des parlementaires, notamment au sein du Parti Républicain.
En effet, peu habitué à l'interventionnisme en économie, de nombreux conservateurs se sont quasi "étranglés" en voyant le coût de l'opération et le principe que cela implique.
Voir l'Etat s'investir autant dans le privé, c'est quelque chose qui n'est pas habituel au Etats-Unis ...
Aussi Bush a t-il voulu rassurer les conservateurs, leur disant qu'il n'avait pas le choix : soit il intervient avec une action spectaculaire du gouvernement ou alors, il reste en retrait et laisse les actions irresponsables de quelques-uns miner la sécurité financière de tous.
Il a reconnu, cependant, que des décisions risquées et peu avisées avaient été prises auparavant mais aujourd'hui, Bush a pris conscience de l'état désastreux dans lequel son pays est plongé et expliqué qu'il fallait aider le gouvernement à racheter les actifs dévalorisés pour que le robinet du crédit puisse être rouvert, afin que l'économie reparte de l'avant.