La confusion règne au sein des libéraux de l'UMP qui sont déboussolés par les récentes prises de position du Président Nicolas Sarkozy.
En effet, entre étatisme et libéralisme, certains ne savent plus comment composer au sein de la majorité, entre dirigisme économique et libre-entreprise.
S'ils saluent "l'énergie" déployée en plein marasme mondial par le Président de la République, en revanche ils ne manquent pas de souligner ses "moyens limités" et ses "marges de manoeuvre réduites" par une croissance qui n'est plus au rendez-vous.
Pour le député Lionel Luca, il ne faut même pas attendre grand chose du "Bretton Wood 2'. Parce qu'en réalité, il ne sortira de la table des négociations du G20 que ce que les Américains "voudront bien qu'il en sorte".
Et puis, il faut aussi penser à l'après-crise et tous les déficits que l'intervention de l'Etat risque d'engendrer.
Tous s'accordent à penser que la France est dans une période d'exception et que l'Etat doit jouer son rôle. Mais il faut faire attention. Car l'ennui, en France, c'est que quand l'Etat commence à mettre la main quelque part, il ne la sort plus.
De plus, la situation manque de "clarté" et que le flou est en général le meilleur auxiliaire de l'Etat.
Certains libéraux regrettent que la majorité n'ait "pas assez fait" quand la croissance le permettait, l'amertume est "bien antérieure" à la crise.
Ils regrettent, également, que l'Etat ait choisi de maintenir l'ISF et la création du RSA, une "erreur de casting", selon eux.
Enfin, entre "libéralisme" et "étatisme" il aurait mieux fallu de parler de "pragmatisme" car dans ce monde, rien n'est toxique et tout est une question de dose.
Encore faut-il trouver la bonne...