Dans la vie, il faut savoir regarder vers le haut, voir loin et grand pour réussir.
Aussi, c'est cette manière de percevoir les choses qu'a voulu insuffler hier soir le Président français,
Nicolas Sarkozy, qui a prêché pour une Europe des "grandes ambitions".
Une Europe qui "relève la tête" et qui bouscule le monde.
Pour Sarkozy, qui donnait là son dernier discours en tant que chef de l'Union Européenne, l'Europe doit exister et doit être volontariste dans ses choix. Elle doit avoir des ambitions et cesser d'être naïve.
L'Europe doit se forger un projet politique et "bousculer le monde".
Parce que plus que jamais, estime Nicolas Sarkozy, le monde a besoin d'une Europe "qui relève la tête" et "qui pense à quelque chose et qui dit quelque chose".
Seuls de "grandes ambitions" et de "grands objectifs" permettent de surmonter les blocages, les égoïsmes nationaux et les "petits intérêts", a souligné le Président français.
En outre, il a estimé que le président de la Commission devait lui-même voir ses pouvoirs renforcés, mais qu'un "leadership fort" à la tête du Conseil européen était aussi la garantie qu'il puisse jouer pleinement son rôle.
"Le bon équilibre de nos institutions, c'est un président du Conseil européen qui entraîne, un président de la Commission gardien de l'esprit des traités qui doit, en parfait partenariat avec le président du Conseil, faire son travail aux confins de la technique et de la politique", a-t-il expliqué avant de souhaiter bon courage à la présidence tchèque qui lui succèdera le 1er janvier.
A la question de savoir si d'avoir assuré la présidence de l'UE pendant ces 10 mois lui avait manqué, Nicolas Sarkozy a simplement répondu que "oui" mais après tout, est-ce que l'on peut lui reprocher d'aimer l'Europe ?