Le déficit public

Citation :

Le déficit de l'Etat s'approche des 80 milliards d'euros

Source : Les Echos du 17/12/08

Le ministre du Budget, Eric Woerth, doit préciser aujourd'hui au Parlement les prévisions de déficit pour 2009, révisées après le plan de relance. La norme d'évolution « zéro volume » des dépenses est mise entre parenthèses.

Eric Woerth doit se livrer aujourd'hui à un exercice compliqué. Intervenant au Parlement à l'occasion de la lecture des conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de Finances 2009, le ministre du Budget devrait clarifier les prévisions du gouvernement en matière de déficit public, alors que la révision de la croissance et le plan de relance de l'économie ont brouillé l'horizon. Formellement, le gouvernement doit prendre en compte, lors de cette ultime étape parlementaire du budget 2009, les premières mesures de relance prises dans le cadre du collectif 2008 (avances de trésorerie pour les entreprises, essentiellement), qui vont faire passer la prévision de déficit de l'Etat pour l'an prochain de 57,6 milliards d'euros à un peu plus de 65 milliards. Mais ce ne sera qu'une estimation partielle. Eric Woerth va donc aussi détailler l'impact des autres mesures de relance intégrées dans le collectif 2009 (accélération des investissements, aides à l'emploi, etc.), qui sera présenté vendredi en Conseil des ministres et examiné à l'Assemblée à partir du 6 janvier.

Hypothèses pessimistes

Le plan de relance va porter la prévision de déficit de l'Etat autour de 76 milliards d'euros (« Les Echos » du 5 décembre). Sur le plan comptable, il atteindra même 79 milliards car il faut ajouter 3 milliards de crédits au compte d'affectation spécial « participations financières de l'Etat », au titre de la dotation en liquidités du Fonds d'investissement stratégique (FIS). Et ce, même si ces 3 milliards, financés par endettement, ne seront pas intégrés dans le déficit public au sens maastrichtien. Le déficit affiché par Bercy devrait rester à 76 milliards, avec un argument solide pour le justifier : pour l'année 2007, le gouvernement avait communiqué sur un déficit de l'Etat à 38,4 milliards d'euros alors qu'il aurait pu l'afficher à 34,7 milliards (les cessions de titres EDF ayant crédité le compte d'affectation spécial).

« Le juge de paix, c'est le solde de déficit public par rapport au PIB », tranche-t-on à Bercy. Un solde anticipé à 3,9 % en 2009. Mais le rapporteur du Budget au Sénat, Philippe Marini (UMP), estime que « le déficit public pourrait même approcher les 5 points de PIB en 2009 et en 2010, si la crise se prolonge ». Un scénario envisagé dans son rapport sur le collectif 2008, publié en début de semaine, qui repose sur des « hypothèses moins optimistes en termes de maîtrise des dépenses », en particulier celles de l'Unedic et des collectivités locales. Tout en jugeant « indispensable » le plan de relance, Philippe Marini prend acte du fait que la norme « zéro volume », à savoir une progression des dépenses de l'Etat limitée à l'inflation, ne sera pas tenue en 2009. Il estime que les crédits du plan de relance à ajouter seront « de l'ordre de 11,7 milliards d'euros » : investissements, avances aux collectivités, aides sectorielles, exonérations dans les TPE, prime de solidarité active, avances sur les marchés publics... Ce qui conduira à « un rythme de progression de la dépense de l'Etat en volume de l'ordre de 3,4 % ».

Tous les investissements ne pouvant être réalisés en 2009 et Bercy n'incluant pas les avances, le gouvernement devrait inscrire un chiffre inférieur (progression en volume autour de 2 %). Ces dépenses supplémentaires, budgétaires ou non, seront inscrites dans une mission spéciale « relance », pilotée par le nouveau ministre, Patrick Devedjian, afin de maintenir un affichage « zéro volume » pour le reste des crédits. Et de ne pas voir les ministères s'exonérer de toute discipline.

ÉTIENNE LEFEBVRE

Qui peut me dire de combien était le déficit de l'Etat sous VGE ou Mitterrand ?

Quand Balladure est devenu Premier ministre en 1993, suite aux législatives gagnées par la droite (deuxième cohabitations), nous étions autour des 28 milliards.

Et comment feriez vous si vous étiez à leur place ?

C'est facile, les "yaka" "fokon" mais faire, c'est autre chose.

Commencez déjà à vous investir dans la vie publique, faites-vous élire et agissez pour le bien de votre commune, et l'on en reparlera.

En attendant...

Albéricneirret a écrit:

Tu n'as pas l'impression de te foutre de la gueule des citoyens français en balançant des conneries pareilles !

Yaka ... Fokon ... ce sont des insultes de gamins de primaire !

Je suis le chef et le chef il a toujours raison.

C'est bien que je disais : c'est du niveau du cours primaire !