C'est une nouvelle étape dans la protection présidentielle.
Le décret est paru et publié au Journal Officiel: désormais, le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) sera définitivement intégré au service de protection des hautes personnalités (SPHP).
Le texte abroge ainsi le GSPR crée en 1983 sous la présidence de François Mitterrand et marque une nouvelle étape dans la protection présidentielle. "Gorilles" de Charles de Gaulle, "Mousquetaires" de François Mitterrand, policiers et/ou gendarmes: en un demi-siècle, la sécurité rapprochée des présidents de la Ve République a connu de nombreux avatars.
Après l'attentat manqué du Petit-Clamart le 22 août 1962, la sécurité rapprochée du général de Gaulle est considérablement renforcée par des policiers à la carrure impressionnante et virtuoses du tir instinctif, à l'image de Raymond Sassia et des siens appelés "gorilles".
De Gaulle parti, la sécurité rapprochée de Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing, toujours assurée par des policiers, se fait plus discrète.
A l'arrivée à l'Elysée de François Mitterrand, le dispositif est complètement réorganisé. M. Mitterrand, qui se méfie des policiers, suit les conseils de Christian Prouteau, fondateur du GIGN.
Celui-ci assure le président qu'il est très exposé et propose de monter le Groupe de sécurité de la présidence de la République, uniquement composé de gendarmes.
Créé par un décret du 5 janvier 1983, le GSPR va compter jusqu'à 120 gendarmes, surnommés les "mousquetaires du président".
En 1995, Jacques Chirac fait réduire les effectifs du GSPR à 52 hommes et modifier sa composition: 26 gendarmes et 26 policiers. Cette unité mixte inédite, commandée à tour de rôle pendant deux ans par un lieutenant-colonel de gendarmerie et un commissaire de police, accueille sa première femme en 1998.
Après la tentative d'attentat de Maxime Brunerie, le 14 juillet 2002, contre M. Chirac sur les Champs-Elysées, les effectifs sont portés à 60 (30 gendarmes et 30 policiers, dont quatre femmes).
Le 15 mai 2007, à la veille de l'installation de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, l'officier de gendarmerie qui commande le GSPR est convoqué entre deux portes par un membre du cabinet qui lui signifie en quelques minutes la fin de sa mission. Tous les gendarmes du GSPR quittent alors l'unité dont les effectifs sont portés à la centaine mais uniquement des policiers.