D'après un sondage Ifop réalisé pour Fiducial, ils seraient près d'un petit patron sur deux (48%) à ne pas comprendre l'Europe.
Pis, pour eux, responsables d'une "petite entreprise", celle-ci ne les protégerait pas contre la mondialisation.
L'Europe est ainsi perçue comme un inconvénient pour les conditions de travail des salariés (50%) ou la protection sociale (58%).
Pour 69% des répondants, la situation actuelle de l'Union européenne s'avère être complexe en raison du nombre trop important de ses Etats membres, et 88% souhaitent d'ailleurs faire une pause avant de continuer l'élargissement.
Cependant, il ne s'agit pas, non plus, de tout rejeter: en effet, ils accueillent plutôt favorablement les critères économiques fixés par Bruxelles qui, selon 62% d'entre eux, protègent efficacement contre les déficits.
En revanche, à peine 29% pensent que l'UE a des effets bénéfiques sur l'économie française. Pour la plus grande majorité des petits patrons français, l'Europe n'est pas un frein à la mondialisation et surtout ne garantit pas l'emploi.
La succession des crises économiques et financières depuis un an poussent peut-être ces patrons-artisans à regretter le franc et avec lui sans doute une époque moins compliquée sur le plan de l'économie et de son activité.
Toutefois, à 72% ils sont d'accord sur le fond et la nécessité de faire l'Europe. Mais une Europe moins complexe, avec des règles précises et claires, simplifiées.
Non plus un "monstre" dévoreur de pays et d'entreprises.
Mais une union forte et structurée où chacun, employés ou patrons, trouve sa place et son avantage.
Une Europe qui unit et non qui divise.
Une Europe des Peuples et non plus celle de quelques technocrates.