C'est en tout cas l'avis de la présidence française de l'UE qui se montre de plus en plus confiante dans la possibilité de faire revoter les Irlandais sur le traité de Lisbonne et de surmonter en 2009 le blocage institutionnel.
Le Président Nicolas Sarkozy souhaite que les choses se "débloquent" d'ici là et a salué les déclarations du Président tchèque, Mirek Topolanek, qui lui succèdera dès le 1er janvier prochain et qui a dit qu'il était bien plus préférable d'embrasser la chancelière allemande que de donner l'accolade à l'ours russe.
L'Allemagne et la France sont sur la même ligne, a rappelé le Président Sarkozy, et ensemble les deux pays souhaitent le traité de Lisbonne.
Et la France et l'Allemagne feront tous les efforts nécessaires pour obtenir le traité de Lisbonne. Ils se sont déjà mis d'accord sur un langage commun à l'endroit du peuple irlandais.
"Il y a des raisons d'espérer", estime le chef d'Etat français dit travailler "main dans la main" avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen pour le Conseil européen.
Le tout est de préparer un "balisage" qui préparerait la route de l'Irlande vers l'Europe.
Peut-être une déclaration qui égrènerait les garanties qu'il est possible de donner au peuple irlandais pour le rassurer que le traité de Lisbonne n'a rien à voir avec la législation sur l'avortement, ne met pas en cause la neutralité de l'Irlande et n'impose rien sur la fiscalité.
Car il s'agit là des raisons qui ont incité les Irlandais à se prononcer contre le traité, même si ce dernier ne comprend aucun de ces éléments.
Les responsables français ne cachent pas que leur espoir que la crise économique et financière que vit l'Irlande accroisse la popularité de l'Union européenne et de l'€uro, comme le démontrent les tout derniers sondages irlandais.
Car ceux qui sont aux marches de l'€uro - Islande, Hongrie et même Danemark - voient leur monnaie souffrir et doivent relever leurs taux d'intérêt.
Les Irlandais semblent réaliser que la crise serait plus dure encore pour eux s'ils n'étaient pas dans l'euro.