Voici ce que j'ai déniché sur le web ( mais restons prudents ) :
Kouchner-Ockrent, ils sont devenus fous… et personne ne les soigne
PME / dimanche 18 janvier par Nicolas Beau
« Bakchich » a révélé qu’Omar Bongo a versé 817 000 euros à une société pour laquelle a bossé le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et l’ex ambassadeur de France à Monaco. Sans que cela ne surprenne personne.
À l’exception du site de Marianne et du Monde, la presse ne paraît guère choquée par le règlement de factures de plus de 800 mille euros par un chef d’État étranger, Omar Bongo, au profit d’une société pour laquelle a travaillé le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Et peu importe que son ancien associé, promu par Kouchner ambassadeur à Monaco puis à Genève, ait profité de son temps libre pour envoyer fax sur fax à la présidence gabonaise afin d’obtenir le versement des fonds. Sans même évoquer le fait que Bernard Kouchner reste aujourd’hui président d’une société qui a œuvré sur de tels contrats, ce qui est tout simplement anticonstitutionnel.
Bernard Kouchner s’est contenté pour l’instant de publier un communiqué où il a reconnu les faits. Et cela, pour mieux clamer sa totale innocence, puisque rien, plaide-t-il, ne l’interdisait, alors qu’il n’était pas ministre, de se pencher sur le système de santé gabonais. Le règlement des factures n’est intervenu qu’en 2008, avec un peu de retard ? Peut-être, mais ce n’est pas de son fait !
Disons que Xavière Tiberi, avec son vrai faux rapport sur la francophonie qui lui valut d’être traînée en justice, suscita plus de curiosité de la part des médias et de la presse. Et la récompense de ce non travail n’avait rien à voir avec la facture réglée par Bongo dans l’affaire qui nous intéresse aujourd’hui.
Les révélations de Bakchich ne manquent pas pourtant de saveur. Qu’un grand défenseur auto-proclamé des droits de l’Homme comme Kouchner ait travaillé pour les représentants les plus achevés de la Françafrique, Bongo et Sassou, était déjà connu, sans que personne ne s’en émeuve. Dont acte ! Mais que le petit entrepreneur devenu ministre reste président de sa société privée, pose un problème de principe. Et le fait que son ancien associé, Eric Danon, nommé Ambassadeur de la République, s’active pour récupérer ces fonds, aurait dû provoquer un peu d’étonnement, ne serait-ce que chez les élus de l’opposition.
Surtout, on aurait pu attendre un peu plus de curiosité de la part de nos confrères sur la nature même du travail réalisé par Kouchner. Qu’un grand humanitaire ponctionne des milliers d’euros à un pays africain pour donner des conseils en matière de santé, mérite qu’on s’attarde sur cette contribution. On aurait pu lui demander, la somme exacte perçue, sur ces 817 000 euros. Ce qu’a fait Bakchich sans récolter de réponse. Ou alors par exemple, de produire les fameux rapports fournis à l’État gabonais. D’autant qu’avec son fameux travail sur la Birmanie réalisé pour Total, Bernard Kouchner est déjà connu pour bâcler parfois sa copie.
En matière de mélange des genres, le couple Kouchner-Ockrent devient un vrai laboratoire. Rappelons les faits : la reine Christine a été nommée numéro deux de l’Audiovisuel extérieur par un gouvernement dont son mari, Bernard Kouchner, est ministre de Affaires étrangères. Et peu importe que la même Ockrent ait vidé RFI et de France 24, à trois reprises, des journalistes dont le seul tort aura été d’avoir critiqué son cher compagnon.
La PME Christine-Bernard fonctionne bien, merci ! Ainsi, notre site a reçu, après avoir publié un premier papier sur les arrangements entre Bongo et Kouchner, un coup de fil d’un grand cabinet de lobbying de la place, Image Sept. Le message de ces communicants était simple : avant de réécrire un deuxième papier, il faut que nous vous rencontrions. Des appels de ce genre, nous en recevons régulièrement et cela n’a rien d’anormal.
Sauf qu’il est rare de voir un lobbyiste privé intervenir pour un ministre, et avoir vent des e-mails envoyés au ministère. Et encore plus surprenant que ces communicants soient les clients d’une société, à savoir France 24, où travaille la compagne du ministre.
Rarement, le mélange des genres a atteint de tels sommets