La gauche estime avoir mis a nu la nature de l'UMP
il y a 4 heures 36 min
Reuters
La gauche estime avoir frappé "là où ça fait mal" en mettant en évidence les relations entre la droite et le monde de l'argent autour de l'affaire Woerth et d'une série d'abus reprochés à des ministres.
L'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin est sorti pour sa part de sa réserve pour démentir le parallèle que l'UMP tente d'établir entre les dérives actuelles et l'attitude des socialistes lorsqu'ils étaient aux affaires.
Il a affirmé qu'il n'y avait jamais eu au Parti socialiste de cumul entre des fonctions gouvernementales et la direction du parti. "Jamais un trésorier du PS n'a été en même temps membre du gouvernement", a-t-il dit sur Europe 1.
Lionel Jospin, qui a été Premier ministre de 1997 à 2002, a appelé à rétablir "des règles saines" au sommet de l'État, dénonçant les relations "presque incestueuses" entre la majorité et le monde des affaires.
"Il y a entre les dirigeants de l'UMP, le président de la République et les membres du gouvernement une proximité trop grande entre le pouvoir politique et les milieux d'argent", a-t-il estimé.
Pour Martine Aubry, premier secrétaire du PS, l'affaire pose plus généralement un problème "de morale et d'éthique" après les dérapages d'une demi-douzaine de ministres.
"C'est la même chose lorsqu'on parle des cigares achetés par tel ministre ou des logements de fonction prêtés par tel autre à sa famille", dit-elle dans un entretien au quotidien Metro.
Prenant la défense de Ségolène Royal, qui fut sa rivale pour la direction du PS, Martine Aubry ajoute: "Ce qu'a dit Ségolène Royal, c'est ce que pensent beaucoup de Français: depuis le Fouquet's, tout le monde se rend compte qu'il y a une forme de rapprochement de ceux qui sont actuellement au pouvoir avec le monde de l'argent".