Le PS peine à prendre position sur le coup de force de Laurent Gbagbo, qui dénonce l'ingérence occidentale en Côte d'Ivoire.
Les embarras du PS avec le coup de force de Laurent Gbagbo pour se maintenir au pouvoir en Côte d'Ivoire ne sont qu'un héritage d'une relation jamais réellement clarifiée : celle des socialistes avec l'Afrique.
Depuis le résultat des élections ivoiriennes, il y a dix jours, et la proclamation de deux présidents rivaux, il y a comme un flottement au Parti socialiste, que cache mal la position officielle qui reconnaît, avec la communauté internationale, la victoire d'Alassane Ouattara, et demande au Président sortant de l'accepter, alors que celui-ci accuse l'Occident d'ingérence en Côte d'Ivoire.
Dernier en date à se rallier à cette position « légaliste », Jean-Christophe Cambadélis, l'un de ceux qui ont fait le voyage d'Abidjan pendant la campagne électorale pour soutenir Gbagbo, jusque-là « infréquentable » (selon le mot de François Hollande) depuis les années de guerre civile. Le silence de Cambadélis pesait d'autant plus lourd qu'il est en charge des relations internationales rue de Solférino.
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