En ce début d'été et à la veille des vacances j'aimerais livrer une petite réflexion issue de l'actualité immédiate.
A la "Mutualité", lieu chargé symboliquement pour l'histoire de la gauche, notre président, face aux représentants nationaux de l'UMP, lâche une phrase qui frappe l'opinion publique :
"Elle change (la France) beaucoup plus vite et beaucoup plus profondément qu'on ne le croit", a-t-il souilgné...."
Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit". Il vit réellement en France ce brave homme ?
Ce propos génère un tollé et de nombreuses prises de positions hostiles, y compris chez les leaders syndicaux les plus acculturés à la négociation. Ce faisant, il se révèle dans ligne droite de sa stratégie de toujours, peut-être de son stéréotype psychologique : la mise en tension.
Tout se passe comme si Mr Sarkozy avait besoin de construire cette tension pour sentir son accomplissement, peut-être, en fait, l'effectivité de son "pouvoir". Pour ce faire, il semble désormais très clair que l'instrument électif dont il use se nomme
"PROVOCATION". " Encore une fois, c'est un mot de trop du président " Mais qu'est-ce qu'une provocation ? Le Littré nous dit :
"1° Action de provoquer. Provocation à la révolte. Appel à un combat singulier, à un duel.
"2° Ce qui provoque. Ce langage est une provocation. Il se dit aussi des choses qui excitent à ...
La situation semble bien relever de cette catégorie, si l'on observe, comme souligné plus haut, les réactions suscitées : "
Encore une fois, c'est un mot de trop du président.Il devrait être beaucoup plus prudent que ça", car il y a un "réel mécontentement des salariés" a prévenu le secrétaire général de FO Jean-Claude MAILLY, sur RMC.
C'est sur ce même ton et avec une argumentation assez simillaire que s'est exprimée Maryse Dumas au nom de la CGT. Et François Chérèque, leader du syndicat traditionnellement le plus réformiste, est encore plus vigoureux. Face à cette unanimité, il n'y a pas de doute, il y a quelque chose comme un effet d'action entrainant une réaction.
Action et réaction, là me semble, en effet être le vrai problème, surtout si l'on arrive à différencer deux notions : la réaction et la résistance.