Si Nicolas Sarkozy était candidat à la présidence de la république, il serait élu sans problème .
Le problème c'est qu'il est déjà Président depuis 18 mois !!!!
Le chef de l'Etat a trouvé des accents très "11 septembre" pour parler de la crise financière qui, a-t-il dit, a fait passer le monde à deux doigts de la catastrophe (
tiens donc ? ). Ce président très souvieux de l'image qu'il donne (
prière de ne pas rire ) avait assurément en tête le discours de Georges Bush après le 11 septembre lorsqu'il est monté à la tribune de Toulon. A la "guerre au terrorisme" de Bush fait écho" la guerre au capitalisme financier" (
vous avez bien lu ?)de sarkozy.
Le ton était juste, les accusations bien ciblées, et le propos rassurant et martial. Mais est-il crédible pour autant ? Il faut avoir perdu la mémoire ou avoir vécu loin de la France depuis 18 mois pour sortir de cette performance convaincu que la France, l'Europe, voire le Monde, sont en de bonnes mains pour traverser cette épreuve.
Il faut avoir oublier le bouclier fiscal, les vacances sur le yacht de Bolloré, l'incapacité à faire face à la crise qui ne date pas de la semaine dernière, et surtout les promesss non tenues d'aller chercher la croissance "avec les dents s'il le faut", pour croire que l'orateur de jeudi est aussi maître de la situation que son ton laisserait supposer.
Et surtout il faut avoir une fois illimitée dans le verbe sarkozyste pour applaudir, comme l'ont fait les membres du public UMP de Toulon, à l'annonce de "plus de réformes" ... Ce mot s'est plus surement dévalué que la monnaie américaine depuis le 6 Mai 2007, et ne suffit plus à susciter espoir et enthousiasme. Des réformes ? oui, mais lesquelles ... ?
Bref le ton guerrier ne doit plus faire illusion.
Le Président de l'europe
sera jugé sur pièces, sur sa capacité à proposer et à faire approuver par ses collègues des mesures qui iraient vers cette "réinvention" du capitalisme qu'il a vendue jeudi à la France. Et là ... il a du boulot le pauvre !
Ce discours fait un portrait réaliste et sombre de la situation ... un discours de "candidat" !
On attend celui d'un Président, un vrai (
et on va l'attendre longtemps )