C'est désormais officiel, l'Allemagne est entrée en récession.
Le président américain, G.W Bush, avait prédit des "jours difficiles" pour l'Europe. Des craintes qui, hélas, se confirment.
Pour sa part, Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de l'UE, a fait savoir que la zone euro n'est "pas très loin" de la récession.
Tout d'abord, les Bourses européennes ont clôturé en ordre dispersé: Londres a cédé 0,31%, mais Paris a gagné 1,10%, Francfort 0,62%, Madrid 1,08% et Milan 0,92%.
Quand à Wall Street, il continue d'évoluer en dents de scie. Le Dow Jones perdait 0,15% et le Nasdaq 1,40%.
De même, l'OCDE prévoit que le PIB des USA devrait reculer de 0,9% en 2009. Alors que dans la zone euro, la récession devrait s'établir à 0,5% l'an prochain et au Japon à 0,1%.
Bien sur, cela s'accompagnera d'une hausse du chômage.
Le taux passerait de 5,9% en 2008 à 6,9% en 2009 et 7,2% en 2010. Mais c'est la zone euro qui paierait le plus lourd tribut, avec un taux de 8,6% en 2009 et 9% en 2010.
Dans ce contexte, l'Allemagne, première économie de l'UE, a elle-même conforté les prédictions de l'OCDE en annonçant qu'elle était bien entrée en récession technique pour la première fois depuis cinq ans, avec un recul de son PIB de 0,5% au 3e trimestre, après une contraction de 0,4% au trimestre précédent.
Selon les experts en la matière, la récession que connait désormais l'Allemagne sera probablement la pire depuis celle de 1992/93.
Alors que tous les voyants sont au rouge, c'est dans ce contexte de crise profonde que doit s'ouvrir prochainement le sommet du G20 à Washington, aux USA, à l'initiative du Président français Nicolas Sarkozy et qui doit "jeter les bases" de réformes du système financier.
Optimiste sur la situation, Bush ne veut pas toutefois y voir l'échec de l'économie de marché dans cette crise et estime que que l'intervention gouvernementale n'est pas "le remède universel".
Bonne nouvelle, cependant, avec la plongée des marchés pétroliers même si, pour le moment, cela n'influe guère sur le prix de l'essence à la pompe.
A Londres, le baril de Brent a plongé à 50,60 dollars, son plus faible niveau depuis trois ans et demi, avant de se redresser.
Et aux USA, les stocks de produits pétroliers ont continué d'augmenter.
Face à cette glissade, l'OPEP a prévu une réunion d'urgence des pays exportateurs du précieux "or noir" dès le 29 novembre au Caire, en Egypte.
Autre bonne nouvelle: ces requins voraces que sont les fonds spéculatifs ont perdu 100 milliards de dollars d'actifs en octobre. Et ça, c'est bien fait pour leur "gueule"... après tout, c'est le système inhumain qu'ils ont institué qui se retourne contre eux.
Il y a toujours une justice.