Une fois encore, la France se distingue de ses voisins européens.
Elle n'entrera pas en récession, c'est l'INSEE qui l'affirme dans une étude préliminaire. Tout au plus, elle connaitra une croissance très faible, de l'ordre de 0,1% mais qui lui permettra d'éviter le pire.
Ainsi, la France se placera juste en dessus de la croissance de la zone Euro qui, elle, stagnera à 0,2%.
Une exception française due à une reprise de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, mais qui paraît toutefois bien fragile au regard d'autres indicateurs publiés par l'Insee et qui laissent prévoir, en revanche, un mauvais quatrième trimestre.
Après la contraction de 0,3% subie au deuxième trimestre, tous les économistes tablaient en moyenne sur une baisse de 0,1% du PIB, prévision qui était aussi celle de l'Insee et de la Banque de France.
Mais c'est la consommation et l'investissement des entreprises, les deux moteurs de l'économie française, qui risquent fort de caler dans les derniers mois de l'année au vu des chiffres de l'emploi salarié et de la dernière enquête des statisticiens.
En effet, l'emploi salarié a diminué de 0,1% au troisième trimestre avec 10.800 postes détruits dans les secteurs principalement marchands en France métropolitaine, lit-on dans le rapport de l'Insee.
Toutefois, la France devrait parvenir à dégager de la croissance courant 2009, principalement grâce à son moteur traditionnel de la consommation.
Celle-ci, au troisième trimestre de l'année prochaine, jouera sur les acquis et crédibilisera la prévision gouvernementale d'une croissance comprise entre 0,2% et 0,5%.
Bref, la France évite la récession, ce qui est une bonne chose, mais ce n'est quand même pas mirobolant non plus.
Espérons que d'ici 2010 et 2011, la situation se redresse et que nous atteignons 1% voire 1,5%, on sera ainsi sorti d'affaire. Mais tout en sachant que pour vraiment espérer voir le bon bout, il faut au minimum une croissance de 2,5% voire 3%.
On en est loin...