Face à ce qu'ils estiment être la "politique de l'échec" du Président Sarkozy, le Parti communiste français (PCF) a proposé ce lundi un "
plan d'urgence pour combattre la crise" qu'ils déclinent en quatre volets (emploi, pouvoir d'achat, investissement, réorientation de l'aide aux banques).
Ainsi, pour le nouveau numéro deux du PCF, Pierre Laurent, l'urgence est de "sécuriser l'emploi", a t-il estimé lors d'une conférence de presse.
Parce que ce n'est pas aux salariés de payer la crise des marchés financiers, les Communistes veulent la "suspension immédiate de tous les projets de suppressions d'emploi" et réclament, dans toutes les entreprises, des tables rondes directions-Etat-élus-syndicats pour "examiner des solutions alternatives" aux réductions d'emplois ou au chômage technique.
Ils demandent aussi "la mise à contribution des profits, des dividendes versés aux actionnaires, et la réduction des intérêts payés aux banques avant toute autre mesure"
Enfin, il est plus qu'urgent, ajoutent-ils encore, de "relever fortement le pouvoir d'achat populaire", notamment par le relèvement immédiat du Smic et des traitements de la fonction publique.
Mais aussi des minimas sociaux, et par une "baisse significative de la TVA sur les produits de première nécessité et sur les transports".
Selon l'animateur de la nouvelle direction collégiale du PCF, il faut en finir "avec les politiques d'écrasement des dépenses publiques et sociales" et propose un vaste plan national d'investissement dans la santé, ainsi qu'un plan pluriannuel de construction de logements publics au rythme de 180.000 par an pendant cinq ans et un "plan d'aide exceptionnelle aux collectivités locales".
Dans le privé, le PCF propose "la mise en place d'une charte pour une industrie automobile durable et créatrice d'emplois en Europe" et un "plan de soutien aux PME, avec notamment l'utilisation de crédit à taux zéro en cas de rupture de trésorerie en contrepartie du renoncement aux suppressions d'emplois".
Pour "populariser" ces "propositions de relance alternatives" à la politique "inefficace et nocive" du gouvernement, Pierre Laurent qui s'est félicité d'un ton "plus combatif" à gauche, a annoncé trois journées de mobilisation nationale, du 22 au 24 janvier.