Copé à la tête de l'UMP ?

Pressenti comme le prochain secrétaire général du parti majoritaire, le patron des députés UMP à l'Assemblée nationale a-t-il raison de relever ce challenge?

"La nomination du secrétaire général de l'UMP relève de la décision du seul président de la République". Depuis plusieurs semaines, cet élément de langage, en réponse aux interrogations des journalistes et autres observateurs politiques, constitue le leitmotiv des membres de la majorité.



Le député de Seine-et-Marne a plusieurs atouts. A la tête du groupe UMP, il a notamment su composer avec les diverses sensibilités du mouvement, comme les villepinistes ou encore l'aile droite de la majorité, à savoir le collectif Droite Populaire, créé en juillet 2010 par 35 députés de la majorité.

Copé plébiscité par la Droite Populaire

Au sein de l'aile "dure" de l'UMP, on salue l'ouverture d'esprit d'un homme politique qui a su instaurer "un modèle de démocratie interne" au sein du groupe à l'Assemblée nationale. En assurant une réelle liberté de parole, le maire de Meaux est parvenu à maintenir la base idéologique du parti tout en respectant les différentes sensibilités, estime Dominique Tian.

Le député des Bouches-du-Rhone, pilier de Droite Populaire, en est presque à regretter que Copé quitte ses fonctions au Palais-Bourbon tant "ses qualités de médiateur, de communiquant et d'organisateur sont utiles à l'UMP". "L'idéal serait qu'il cumule les deux casquettes", affirme-t-il.

Un avis que partagent d'autres députés UMP, qui notent une réelle différence entre la présidence du groupe exercée par Jean-François Copé et celle de son prédecesseur, Bernard Accoyer. Depuis qu'il exerce cette fonction, "Copé s'est montré à la disposition des députés et très à l'écoute de ces derniers", insiste-t-on dans l'entourage du député de Paris, Bernard Debré.

L'ex-ministre du Budget aurait redonné de la valeur aux élus. "Par exemple, sur les questions d'actualité, il a fait en sorte d'accorder la parole à un plus grand nombre d'élus, sans les cantonner à leur thème de prédilection, afin de montrer les variétés des points de vue que ceux-ci peuvent avoir sur une question donnée", explique-t-on à l'Assemblée.

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