La ministre de l'Intérieur,
Michèle Alliot-Marie, a effectué une visite, en compagnie de son homologue espagnol Alfredo Perez Rubalcaba du chantier du futur centre de coordination de la lutte anti-drogue en Méditerranée.
L'objectif de Mme la Ministre est d'aller "plus loin, plus fort" dans la lutte contre le trafic de drogue en Méditerranée.
Installé près de la base navale de Toulon, Mme Alliot-Marie a précise que le centre serait "opérationnel" dès la fin de l'année.
Sa réalisation répond à une urgence.
En effet, il faut savoir que, selon des statistiques de l'ONU, le trafic de stupéfiants représente 64,9 tonnes de cocaïne, 14,8 tonnes d'héroïne et 661,3 tonnes de cannabis qui ont été saisis en 2006 sur l'ensemble des pays méditerranéens.
Le mode opératoire des trafiquants est toujours le même : ils passent par l'Afrique de l'Ouest et, via les grands déserts du Sahel et du Sahara, atteignent la Méditerranée par laquelle ils font acheminer la drogue en Europe grâce à des bateaux rapides dits "go-fast".
Ces derniers, équipés de moteurs leur donnant une puissance de 1.000 chevaux vapeur, peuvent atteindre jusqu'à 5 noeuds, soit environ 90 kilomètres à l'heure.
Pourquoi avoir choisi la France et l'Espagne pour gérer ce nouveau centre ?
Simplement parce que, explique la Ministre, aucun autre pays que la France et l'Espagne n'a la possibilité de lutter seul contre une menace qui ignore les frontières, aussi a t-il apparu judicieux de mutualiser les moyens de la France et de l'Espagne.
Ce projet, ajoute Mme Alliot-Marie, n'est qu'une étape avant un autre de taille : surveiller une autre zone de trafic, mais cette fois sur la Mer Noire.
Et ce ne sera pas une mince affaire, en effet ...
Déjà, combattre le trafic de drogue en Méditerranée ne sera pas une gageure.